16 octobre 1903

Naissance de Joseph Lee Williams à Crawford, Mississippi, Il y passera une enfance terrible.

1935

Début de la carriere discographique, il enregistre chez Bluebird

1939

toujours accompagné de John Lee "Sony Boy" il enregistre pour Columbia et passe à la guitare électrique.

1960's

Big Joe voyage toujours, continue d'enregistrer, pour Cobra ou Spivey entre autre, participe à l'Américan Folk Blues Festival en 1963 et tourne en Europe.

1970's

L'alcool et la fatigue ont raison de Big Joe qui se retire dans sa ville natale, il décède le 17 décembre 1982 à Macon, Mississippi.

Poor Joe

Oui, pauvre Joe. Joseph Lee Williams nait dans une petite ville du Mississippi, Crawford, en 1903.
Dés sa plus tendre enfance, il est victime des sévices de son beau père, et s'enfuit vers l'age de neuf ans. Il suit un "medecine show" (troupe de nomades, similaire au gitans) et participe aux shows des Rabbit Foot Minstrels.

Poor Joe est un bourlingueur né, toujours sur les quatres chemins, en Alabama il joue avec le "Birmingham Jug Band", dans le Delta il joue avec Honeyboy Edwards, le blues de St Louis lui doit sa notoriété, Il rencontre Leadbelly au Texas.
Tout le long de la route, il croise le chemin de tous les bluesmen que le sud peut compter, sa rencontre avec Charlie Patton le marquera plus que tout autre et sera une de ses principales sources d'inspiration.

Poor Boy fini par atterrir à chicago, où il se liera d'amitié avec «Sonny Boy» Williamson, (John Lee), il sera un des piliers du "Chicago Blues".

La carrière discographique

1935 marque le début d'une carrière discographique plutôt imposante, cette année là il rentre pour la première fois dans les studios de Bluebird. Big Joe enregistrera au cours de sa vie avec plus de 25 labels. Et avant guerre il enregistre une série de titre d'une beauté toute empreinte de sa vie d'errance, dont le fabuleux "Baby please don't go".

Dés la fin de la guerre, il poursuit avec de belles compositions pour le label Columbia, il est toujours accompagné de Sonny Boy et joue de la guitare électrique.
A une époque où le country blues n'est plus à la mode, Big joe en vieux renard rusé, connait toutes les ficèles du métier et continue à être enregistré par toutes les maisons de disques.

Chicago, 1956 il enregistre pour "Vee Jay" en compagnie de Sam Fowler à l'harmonica, et produit quatre grands morceaux dans le plus pur style Chicago Blues.

Le revival

On retrouve Big joe Williams en 1957, il participe aux tout premiers pas du revival en enregistrant un disque pour un tout nouveau label "Delmark"

Big joe continue de voyager et en 1960, il se trouve en Californie où Chris Strachwitz créé un nouveau Label "Arhoolie". Infatigable, il retourne à chicago, enregistre pour "Cobra", et participe à tous les festivals du moment.

A New York, il enregistre pour "Spivey, et se fait accompagner par Bob Dylan à l'harmonica.

Big Joe participe, naturellement à l'Américan Folk Blues Festival en 1963, l'Europe lui plait et il se produit régulièrement à partir de ce moment.

Charlie MusselWhite et son filleul, il le retrouve en Californie et s'associe pour une session chez Arhoolie.

Depuis les années 60's il joue le plus souvent en slide, en utilisant son canif ou un rasoir qu'il sortait de sa chaussette!

La Fin

La vie d'errance s'achève en 1970, big Joe Williams est fatigué de toutes ces années passées sur les routes, de plus, il est un buveur invétéré et le diabète qui en résulte, l'empêche de voyager à nouveau.

Il aura fallut une longue lutte juridique et le soutient de plusieurs rock star pour que lui soit reconnut la paternité de "Baby Please Don't Go". Avec les recettes, il s'achete un mobile home et retourne vivre dans son Crawford natal.

Mike Bloomfield, comme tout ceux qui l'on rencontré, on été impressionné par Big Joe Williams, celui-ci lui rend hommage avec un petit ouvrage très intense.

Son décès intervient le 17 décembre 1982 à Macon, Mississippi.