Big Mama Thornton



Né le 11 décembre 1926 à Montgomery (Alabama)

Mort le 25 juillet 1984 à San Francisco ( Californie)

Instrument(s) : Chant Harmonica  

Grandes dates


 

Le 11 décembre 1926 la ville de Montgomery, en Alabama, voit la naissance de Willie Mae Thornton.

 
 

Fille d’un pasteur et d’une chanteuse d’église, elle apprend l’harmonica et la batterie dès son enfance, Débutant ensuite sa carrière musicale dans les chorales religieuses. A 14 ans elle est engagée par la Hot Harlem Revue de Sammy Green, troupe itinérante du Sud, qui n’hésite pas à la présenter comme une nouvelle Bessie Smith en raison de sa carrure et de sa voix puissante. En 1948 elle quitte cette troupe et tourne dans de nombreux clubs.

 
 

En 1951, Dan Robey la remarque et la prend sous contrat chez Peacock. Pour son premier disque, “Partnership Blues”, elle est accompagnée par l'orchestre du trompettiste Joe Scott. Avec le Johnny Otis Show, elle créé avec brio le “Hound Dog” (Peacock, 1952) de Leiber & Stoller (Otis s'en est aussi attribué la paternité) dans un style rhythm'n' blues au rythme très marqué auquel Pete Lewis contribue avec un solo de guitare mémorable. Son interprétation, d'une force exceptionnelle, n'a d'égal que l'excellent groupe qui l'accompagne, et ses trente premiers enregistrements de 1951-1953 avec Johnny Otis sont tous d'un haut niveau. A noter que “Hound Dog” a été n° 1 du hit-parade rhythm and blues pendant 7 semaines, mais de sa vie elle ne touchera que 500 $ de droits sur cette chanson ! La célère reprise de “Hound Dog” par Elvis Presley en 1956, puis par Jerry Lee Lewis, lui fait une certaine publicité, mais après plusieurs disques réussis pour Peacock, à partir de 1957, elle vivote sur la Côte Ouest des Etats-Unis sans orchestre régulier et sombre peu à peu dans l'oubli. Elle enregistre pour les marques californiennes Baytone (1961), Sotoplay (1963) et Kent (1964).

 
 

Le renouveau du blues des années 60 la remettra en selle. Elle participe en 1965 à la tournée européenne de l'American Folk Blues Festival et au festival de jazz de Monterey en 1966. Le public est séduit par son dynamisme, et on lui propose un nouveau contrat de disques. Elle est accompagnée par de brillants musiciens comme Fred McDowell, Buddy Guy, Big Walter Horton et Eddie Boyd (“Big Mama In Europe”, 1965). C'est ensuite “Vol. 2” (1966), “Big Mama And The Chicago Blues Band” (1967) avec James Cotton, Otis Spann et Muddy Waters. Elle enregistre alors “Ball And Chain” (1968) dont la chanson-titre inspire Janis Joplin. Le succès de celle-ci, qui chante sur scène une longue et émouvante version électrique de son “Ball And Chain” lui vaut une certaine renommée. Sa carrière en est plus encore relancée. Après un “Stronger Than Dirt” (1969) plus commercial, elle grave plusieurs albums pour Vanguard et Mercury (“The Way It Is”, “Maybe et She's Back”, 1970) et chante dans les clubs californiens avec un groupe remarquable, comprenant George Smith à l'harmonica. Bien plus que funky, “Sassy Mama” (1975) avec Cornell Dupree à la guitare, reste un de ses meilleurs disques. Elle propose de nouvelles versions de “Hound Dog” et “Ball And Chain” dans “Jail” (1975), enregistré en public dans une prison. Mais après “Mama's Prid”e (1978) et “Live Together” (1979) l'abus de drogues et d'alcool lui fait perdre tout son poids légendaire et, très amaigrie, elle enregistre, pour le San Francisco Blues Festival “Vol. 3”, son ultime témoignage discographique, d'une bonne qualité comme toute son œuvre.

 
 

Elle s’éteint le 25 juillet 1984, à San Francisco, usée par les abus de toutes sortes, dans la pauvreté et l’indifférence. Chanteuse et harmoniciste exceptionnelle, Big Mama Thornton, avec sa voix rugueuse et menaçante, aura projeté une adolescence malheureuse sur des chansons dont certaines sont devenues des classiques.

 
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Biographie écrite par Devil's Slide


 

 

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