Lafayette


 Le nom de La Fayette très connu évoque quelque chose de l’Histoire, la plupart des gens savent qu’il a joué un rôle pour l’indépendance américaine. Prés de 300 américains viennent visiter sa maison natale chaque année. Les américains pleurent d’émotion dans la chambre, d’autres touchent la toile de Jouy entourant le lit où il est né. Comme s’il s’agissait d’une relique d’une sainte. Mais certains pensent aussi aux galeries La Fayette d’autres à la guerre de 14-18 c’est là toute l’ambiguïté du "Héros des deux mondes" et surtout superbement ignoré en France par ses compatriotes.

 Il y a 40 villes qui portent le nom de La Fayette aux Etats-Unis, celle qui nous acceuille présentement nous emmène en plein pays Cajun, et c'est un peu à regret que nous avons laissé New Orléans à un peu plus de 200km à l'est. La ville fut fondée en 1821 par un Acadien, Jean Mouton. Initialement nommée Vermilionville, elle prit le nom de Lafayette en 1884, en l'honneur du marquis de La Fayette.

 C'est une ville qui combine traditions culturelles et modernisme. Le festival international de Louisiane, le village acadien, Vermilionville, la cuisine régionale (gombo, boudin, jambalaya, haricots rouges, riz, …) et la musique traditionnelle cadienne sont les particularités typiques de cette ville qui est également le centre du pays cadien.

 Au fil des balades on peut tomber sur le village Acadien. Créé au début des années 70 dans l'idée de développer le tourisme et de fournir du travail aux handicapés. Le Dr. Norman Heard, Bob Lowe et gorge Conrad à l'origine de l'idée ont voulu employer les maisons authentiques. La plupart des maisons qui constituent le village avaient été depuis longtemps abandonnées et étaient employées pour le stockage de foin ou juste pas employées du tout.

 Ainsi c'est un village typique Cajun de 1800 qui a été reconstitué grâce à la bonne volonté de charpentiers locaux, d'hommes d'affaires, d'organismes civiques et de volontaires de la communauté.


 le festival international de Louisiane

 Depuis sa création, le Festival International de Louisiane est célèbre en ce qu'il sert de vitrine à de nombreux musiciens du monde et à des manifestations culturelles exceptionnelles aux États-Unis. Des artistes louisianais populaires, tels que Aaron Neville, Irma Thomas, Allen Toussaint, Zachary Richard, Sonny Landreth, Beausoleil, Buckwheat Zydeco, Boozoo Chavis, Amedee «Bois Sec» Ardoin, D.L. Menard, Terrance Simien, Clifton J. Chenier, Geno Delafose, Clarence «Gatemouth» Brown, Canray Fontenot et Buddy Guy ont tous joué sur nos scènes. John Mayall fait partie des nombreux artistes internationaux qui ont participé au Festival.

 A noter: La ville de Saulieu en Cote d'or (21) organise chaque année un festival où la musique Cajun et Zydeco est mise à l'honneur. En cette année 2008 le festival fête sa quinzieme édition.

 le programme:


 La musique cadienne est une forme de musique francophone traditionnelle de Louisiane aux influences multiples. Elle est encore vivante et chantée en français, même si la pression anglophone est grande. La musique des cadiens francophones de Louisiane demande à s'imprégner de la culture et de l'histoire des migrations de ce(s) peuple(s) qui a abouti dans les bayous autour du delta du Mississipi. L'orchestre de musique traditionnelle est composé d'un ou deux violons, d'un mélodéon (accordéon diatonique d'origine allemande), du chant, d'instruments rythmiques et d'une guitare (d'origine espagnole).

 Lafayette c'est l'occasion de s'intéresser d'un peu plus près à un style déjà abordé à la Nouvelle Orléans, à savoir le Zydéco. Le zydeco est un genre musical né de la fusion du blues et de la musique traditionnelle de la communauté créole de Louisiane. À l'origine, le zydeco était uniquement chanté en français (et non en créole). Puis au fil des siècles, des Créolophones, comme les frères Chénier, se sont présentés et ont rajouté un élément linguistique qui n'existait pas auparavant.

 Les chanteurs du zydeco se disent « Créole », bien que la majorité sont francophones et une grande partie d'origines acadiennes et non créoles. Violon, accordéon et guitare sont les piliers du zydeco et de ses savoureuses variantes : le zydeco-rap, le zydeco-rock et le zydeco-reggae.

 Il existe encore à Lafayette de ces lieux comme le Randol’s où regne une étonnante joie de vivre et où l’ambiance offre un concentré de l’art de la fête cajun. Installée dans une sorte d’immense grange en bois, cette salle de danse, qui fait office de restaurant. Au Randol’s, les soirées se déclinent en quatre temps : boisson, cuisine, musique et danse. On dîne en regardant les musiciens, "on se graisse les jarrets" (on danse), on rit et sympathise avec son voisin. Sous les ventilos, la température monte vite. Même les plus coincés ont du mal à résister.


 Clifton Chenier en était l'un des pionniers, mais surtout le roi.

 Clifton Chenier est né en 1925 près de Port Barre en Louisiane, dans une famille d'agriculteurs créoles. Son père jouait de l'accordéon lors des fêtes traditionnelles de voisinage qui succédaient aux récoltes et il avait l'habitude d'y emmener ses deux fils Cleveland et Clifton.

 Très vite, les deux frères se mettent à jouer de la musique, l'aîné marquant le rythme avec la planche à laver maternelle et le jeune Clifton pianotant sur les touches d'un accordéon, offert par son père. A la fin des années quarante, ils partent travailler dans les raffineries de pétrole du Texas, mais le week-end ils animent les bars au sein de leur premier groupe, "The Hot Sizzling Band".

 En 1954, remarqués par un label Californien, les frères Chenier enregistrent leur premier disque et, deux ans plus tard, cessent de travailler dans les raffineries. Durant une décennie, de label en label et de concert en concert, ils se distinguent par leur "Rhythm and blues" chanté en français créole, et dans lequel l'accordéon tient la place de la guitare électrique. Et c'est en 1965, en adaptant un rythme rock’n’roll à une vieille chanson créole, "Les haricots est pas salés", que leur style trouve un nom, via la déformation phonétique du légume incriminé dans la rengaine.

 Dans les années soixante-dix, avec son groupe, le Red Hot Louisiana Band, Clifton Chenier donne des concerts à travers le monde et est baptisé roi du Zydeco, surnom qu'il honore en se produisant parfois coiffé d'une couronne. Au début des années quatre-vingts, le diabète le force à ralentir les tournées. Il enregistre son dernier album en compagnie de son fils en 1982, et décède cinq ans plus tard. En 1998, Clifton Chenier est naturellement l'un des tout premiers musiciens intronisés au Zydeco Hall of Fame.


 Zydeco Joe

 Joseph Adam « ZYDECO JOE» Mouton est une stars des plus inspirées et des plus authentiques de la scène Zydeco louisianaise. Accordéoniste et chanteur exceptionnel, il joue sa musique avec cœur, en véritable bluesman créole. Remarquable de charismatique par sa présence et son allure, il donne toute sa mesure sur scéne c’est un «musician’s musician » comme on dit là bas, admiré notamment de Zachary Richard, de David Greely, de Sonny Landreth qui ont un jour ou l’autre fait appel à lui. D'ailleurs, lorsque le 12 septembre 1999, Bob Dylan et Paul Simon se sont produits ensemble au Cajundome de Lafayette, c’est Zydeco Joe (en compagnie du défunt saxophoniste John Hart) qu’ils ont choisi pour terminer le concert.

 Né en 1943 à Lafayette, il grandi dans la campagne proche. Adolescent, il a fait ses débuts musicaux comme guitariste dans l’orchestre de Rockin’ Dopsie et n’aborde l’accordéon qu’à 45 ans en prenant des leçons avec Dudley Broussard, l’oncle de sa femme. En 1988 qu’il créé son orchestre appelé « Laissez les Bon Temps Rouler » qui a immédiatement du succés.

 Les chansons que Joe compose en Créole ( La vie de Creyol, la Cour en Arrière de Mama Fred) ou en Anglais ( Jack Rabbit) ont souvent un caractère biographique et racontent, de manière poignante mais aussi amusante, à l’instar des bluesmen, une existence qui a connu des hauts et des bas. Zydeco Joe et son groupe, c’est aussi la musique zydeco la plus énergique et la plus infectieuse qui soit, infernale machine à danser qui ne saurait laisser qui que ce soit indifférent.


 C. C. Adcock

 Né Charles Clinton Adcock en 1971 à Lafayette c'est un musicien rock remarquable par ses efforts pour préserver et favoriser la musique populaire du marais le cajun, le zydeco, le blues électrique et le pop swamp

 Adcock a enregistré deux albums solos, C.C. Adcock , publiée en 1994 sous le label Island, et resortit en 2000 par le label Evangeline, sous le titre House Rocker; et Lafayette Marquis, publié en 2004 par Yep Roc label. Il a joué et enregistré avec le supergroupe de Louisiane du sud Lil' Band of Gold, qui outre Adcock, était composé de Warren Storm, un batteur pionnier du pop swamp, de l'accordéoniste Steve Riley, Richard Comeaux de River Road et du pianiste David Egan. Adcock a également joué avec Lil' Buck Senegal's Cowboy Stew Blues Revue, basée à Lafayette.

 Malgrès ses fréquentes associations avec le pop swamp et ses artistes, il ne se considère pas comme un musicien de swamp. Cependant il réussit dans les années 90 à persuadé les pionniers du "Pop Swamp" King Karl et Guitar Gable de mettre fin à leur retraite... et on le retrouve fréquement en compagnie de Storm, Rod Bernard et Tommy McLain des vétérans du style.


 Carol Fran

 Né en 1933 à Lafayette, Fran est une chanteuse pianiste qui évolue dans le registre du soul-blues et swamp blues jusqu'au blues electrique moderne.

 C'est à l'age de 15 ans qu'elle gagne ses premiers 25$ après qu'elle ait gagné le premier prix à un concours de jeune de talent dans une boîte de nuit de Lafayette. elle rejoint le groupe du saxophoniste Joe Lutcher et tourne en sa compagnie à travers le Mississippi, le Texas, l'Oklahoma et la Louisiane. Nostalgique, elle ne suivra pas le groupe en route pour la californie, et retournera à Lafayette.

 A la fin des années 50's, Fran chante dans un cabaret sur Bourbon Street à la Nouvelle Orléans et travaille dans les alentours de lafayette avec le batteur Clarence "Jockey" Etienne. Ce dernier lui presente J.D. Miller qui lui publiera quelques titres dont "Emmit Lee" son premier enregistrement avec Guitar Gable and Jockey. Elle tourne également quelques temps avec Guitare Slim et dans les studios de Miller elle a la chance d'accompagner plusieurs artistes du label, Slim Harpo, Lonesome Sundown ou Lazy Lester.

 Dans les années 60 elle change de maison de disque et enregistre plusieurs singles, elle continue aussi à se produire à New Orleans et fait la connaissance de Danny White, Earl King et Lee Dorsey.

 Au début des années 70 elle s'établit à Miami et travaille en solo dans diverses boite de nuit, et avant la fin de la decenie part rejoindre sa famille à Houston où le travail devient rare. La chance tourne quand elle retrouve le guitariste Clarence Hollimon rencontré 25 ans plus tôt au Dew Drop à la Nelle Orleans quand Hollimon jouait avec Charles Brown.

 Unis dans la vie comme sur scene, le duo à commencé à jouer dans les petits clubs autour de Houston. Leur persévérance et le dur labeur fini par payer quand ils ont commencé à recevoir des invitations aux festivals dans le pays et en Europe. Fran et Hollimon sortent leur premier album "Soul Sensation" pour Black

 Top en 1992, suivit de "See There" en 1994. Bien que sort "It's About Time" en 2000 sur JSP, c'est une année tragique, Hollimon décede soudainement, l'événement laisse Fran complètement dévastée.


 Beausoleil avec Michael Doucet

 Bien que, depuis 33 ans, Beausoleil exporte la musique Cajun sur les scènes du monde entier, le groupe ne s'était encore jamais produit en France. C'est donc certainement avec beaucoup d'émotion que Michael Doucet et ses comparses vont effectuer un retour sur la terre de leurs ancêtres à l'occasion de Saulieu 2008. Considérés comme probablement un des plus grand groupe cajun , ils sont les seuls Cajuns à ce jour à avoir gagné un Grammy Award (c'était en 1998) pour leur album "L'Amour ou la Folie".

 Michael Doucet, le leader du groupe, a appris le violon avec les grands anciens. Il excelle évidemment dans la pratique de son instrument. Réputés pour leur ouverture d'esprit, les six membres du groupe savent à la perfection mixer musiques traditionnelles Cajun-Créoles et rythmes Afro-Cubains, pour le plus grand bonheur des danseurs et des spectateurs.


 Leon Chavis & The Zydeco Flames

 Né et élévé à Lawtell, Louisiana, Leon Chavis devient très tôt un multi-instrumentiste recherché au contact de styles musicaux aussi divers que le Zydeco, la musique Créole, la Southern Soul, le R & B ou le Jazz. Jeune accordéoniste virtuose produisant une musique Zydeco à la fois proche de ses racines Créoles et rafraîchie par ses excellentes innovations musicales, Leon Chavis est dorénavant, malgré la concurrence de plus en plus rude, un des artistes les plus demandés dans le circuit Zydeco en Louisiane et au Texas. Saulieu 2008 sera sa première apparition en Europe.


 Sonny Landreth

 Sonny Landreth est né le 1er février 1951, à Canton, Mississippi, mais a grandit à Lafayette, Landreth a joué dans des groupes locaux avant d'accepter une invitation à rejoindre Clifton Chenier's Red Hot Louisiana Band. Affinant sont jeu auprés du "king of Zydeco", Landreth développe une virtuosité dans une large gamme de blues.

 Dans les années qui suivient, Landreth continue à affiner son jeu tout en se forgeant une réputation en tant que chanteur compositeur doué d'une sensibilité exceptionnelle que lui confère ses racines géographiques et artistiques. Le mot est donné dans tout le monde de musique, et Landreth commence à participer à un large éventail de session sessions. On le retrouve au coté de Leslie West, Junior Wells, Mark Knopfler de Dire Straits, la super star du country Dolly Parton, Beausoleil, John Mayall, John Hiatt, Kenny Loggins, Marshall Crenshaw.

 Dans l'esprit du retour aux sources du blues Landreth revisite les racines qui ont formé sa vie et son oreille.


 Lonnie Brooks (Né Lee Baker Jr.)

 Lee Baker Jr. est né le 18 décembre 1933 à Dubuisson en Louisiane. Jeune laboureur à Port Arthur, il débute sa carrière dans les années 1950, quand Clifton Chenier le remarque en train de jouer sur le porche de sa maison et l’embauche dans « Red Hot Louisiana Band ». Peu de temps après, il éclate sur scène sous le pseudonyme de « Guitar Junior » comme star du Rock’n’Roll, et enregistre quelques disques avec un joli succès local.

 En 1959, il lie d’amitié avec le légendaire Sam Cooke lors d’une tournée dans le sud, écrivent quelques chansons ensemble, puis il accompagne Sam à Chicago où celui-ci réside chez sa mère et son frère. C’est ici qu’il s’imprègne des sons bruts de la grande ville avec des semblables comme Muddy Waters, Howling Wolf, Little Walter, Otis Rush et Magic Sam. Peu de temps après, il décroche un emploi d’accompagnateur pour Jimmy Reed et enregistre le classique Blues « Big Boss Man ».

 Lonnie a joué pendant les années soixante dans les clubs les plus chauds du West Side, et a même enregistré un album pour Capitol sous son ancien pseudo de Guitar Junior, l’album s’intitulant « Broke and Hungry ». A Chicago un certain Luther Johnson officie déjà sous le nom de "Guitar Junior". Il prend alors le nom de scène Lonnie Brooks. Lonnie s'insère rapidement dans le mouvement du Chicago Blues. On peut d'ailleurs retrouver quatre de ses chansons sur la célèbre compilation "Living Chicago Blues" éditée par Alligator. De son passage à Chicago, on retiendra aussi son "Sweet Home Chicago" (1975).

 Mais c'est avant tout comme représentant d'un blues bayou qu'il se fait connaître, notamment grâce à "Bayou Lightning" (1979). L'homme mène une honorable carrière dans un style emprunt de Chicago blues, de bayou et de rhythm'n'blues.

 Même après avoir passé plus de quarante années loin de sa Louisiane natale, la musique de Lonnie Brooks est distillée de funky, de rythmes swamp et de bayou, d’Opelousas et de Lafayette, et ses textes nous parlent souvent de « Black cat bones » et de « Mojo Hands (gri-gris vaudous). Mais sur la route qui va de la Louisiane à Chicago, il a combiné le swing du Texas, la soul de Memphis et le pouvoir brut du Chicago Blues dans une marmite qui lui est sienne.

 Depuis lors, il a joué partout du San Francisco Blues Festival au Festival Jazz de Montreux, du show TV « Hee Haw » jusqu’au David Letterman Late Show. Il a fait équipe avec Dan Ackroyd, John Goodman et le réalisateur John Landis pour le film les Blues Brother 2000 et y a tenu son propre rôle. Il a été l’invité d’Eric Clapton lors de son passage au de Buddy Guy’s Legends et a conquis les 150000 spectateurs du Chicago Blues Festival 1996, alors qu’il se produit en tête d’affiche. Il n’est pas seulement un papa vaudou (ce n’est que le nom d’une de ses chansons) mais il est définitivement un papa Blues emmenant souvent ses fils Ronnie Baker Brooks (auteur de nouveaux classiques du Blues Vaudou) ainsi que Wayne dans de terribles batailles guitaristiques. Dans un style inimitable, show bourrés de grooves infectieux, le vaudou Blues de Lonnie Brooks envoute les oreilles des fans de Blues du monde entier. Lonnie s’efforce actuellement de coécrire un livre « Blues for Dummies » avec son fils Wayne Baker Brooks et Cub Koda, tout en continuant ses tournées live à travers le monde entier.


 Phillip Walker

 Phillip Walker Nait en 1937 à Welsh louisiana, petite bourgade entre lafayette et Lake Charles. Il est le septième enfant d’une famille de douze, et il a 8 ans lorsque ses parents décident de s’établir à Port Arthur au Texas.

 Dés son plus jeune age il baigne dans un univers musical, les frères de sa mère jouent tous dans diverses petites formations. Phillip intègre quelques petits ensembles de Blues, tout en aidant ses parents à la ferme, il enregistre dès 1952 comme accompagnateur pour Roscoe Gordon. C’est à cette époque qu’il rencontre Lonesome Sundown et Long John Hunter. Mais c’est grâce à Clifton Chenier, qu’il débute véritablement sa carrière. Pour la petite histoire, le King of Zydeco offre au jeune texan d’adoption sa première guitare (une Black Rose) ainsi que son premier costume de scène…

 Walker va donc tourner durant presque 4 ans au sein des Zydeco Ramblers de Chenier, enregistrant principalement pour Argo, Specialty, et Chess. Pour mettre un peu de beurre dans ses épinards, Phillip participe aussi en tant que guitariste accompagnateur à l’enregistrement de sessions en compagnie de Lloyd Price, Etta James, Lowell Fulson, Jimmy Reed et même Little Richard. Souffrant de sinusite chronique il s’installe ensuite à Los Angeles, le climat et l’air y étant meilleur pour sa santé.

 En 1958, Walker qui a désormais pris de l’envergure et enregistre avec Ina Béatrice Gilkey alias Bea Bopp. Le couple se produit pendant de longs mois dans les Clubs de Los Angeles ce qui n’empêche pas Phillip de servir d’accompagnateur pour Model T. Slim et Eddie Taylor. En 1969, il enregistre en compagnie de Taylor et de Johnny Shines. Il devient un guitariste réputé et remarqué. Son expérience avec Clifton Chenier, son éducation (sa mère d’origine Cherokee parlait en cajun) et son style Texan lui permettent d’être à l’aise dans divers domaines.

 Ce n'est qu'en 1973, qu'il grave son premier album sous son propre nom, pour le label Playboy d’Hugh Hefner. « The Bottom Of The Top » Mais Phillip Walker ne se contente pas de jouer de la guitare, il a d’autres cordes à son arc puisqu’il est capable d’officier au piano, à l’harmonica et aussi de s’occuper des arrangements de sa section cuivre.

 A partir de 1977 Walker va venir régulièrement en Europe. En 80, de passage à Paris, Phillip enregistre en compagnie d’une vieille connaissance, Lowell Fulson. En 1982, le Texan d’adoption collabore à un album de Percy Mayfield ainsi qu’à une galette de Ted Hawkins. Mais c’est surtout en compagnie de Lonesome Sundown, encore une fois, qu’il se fait remarquer avec « From LA. To LA. ».

 En 1986, Phillip Walker est en tournée ou en studio depuis 35 ans et éprouve le besoin de faire une pause. La perte de son fils unique, puis de sa femme en 1991, le tienne éloigné de la scene. Mais en 1992, le label anglais JSP arrive à le convaincre de reprendre le chemin des studios et d’enregistrer en compagnie d’Otis Grand l’album « Big Blues From Texas ». Deux ans plus tard, les frères Scott parviennent à l’engager pour leur label Black Top. L’année suivante, Walker enregistre "Lonestar Shootout" pour Alligator, en compagnie de deux amis de longue date Long John Hunter et Lonnie Brooks. En 2OO2, Walker enregistre un album en public « Live At Biscuits & Blues ».

 Guitariste délicat, dans la tradition des musiciens de la ligne Texas Louisiane Californie, parfois adepte de phrasés de Jazz. En 2003, le label Hightone publie un « Best » de Phillip Walker, ce qui accrédite le fait que ce guitariste soit devenu après 50 ans de carrière une vedette incontournable.



 Mais, il y a foule sur le quai de la gare d'où doit partir le prochain train qui nous amènera a Shreveport


 

 

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