Tuscaloosa


 La ville de Tuscaloosa est le siège du comté de Tuscaloosa, dans l’Alabama, sur les rives de la rivière Black Warrior. C’est la cinquième plus grande ville de l’État.

 Son nom provient du chef choctaw Tuskalusa (« Guerrier noir » en langue chocktaw, que l’on retrouve dans le nom de la rivière qui arrose la ville), vaincu par Hernando de Soto en 1540 lors de la bataille de Mauvila. La ville a été la capitale de l’Alabama de 1826 à 1846, avant d’être supplantée par Mobile.

 Les rives du fleuve à Tuscaloosa étaient l'endroit le plus au sud sur le fleuve qui pouvait être traversé à gué dans la plupart des conditions. Inévitablement, un réseau de sentiers indiens a convergé vers cet endroit, le même réseau qui, dans les premières années du 19ème siècle a commencé à mener quelques frontaliers blancs intrépides dans le secteur.

 Tuscaloosa est une importante ville universitaire, de commerce, santé et d'éducation.



 Histoire

 le rythme de la colonisation s'est grandement accru après la guerre de 1812 et un petit groupe de cabanes en bois surgit bientôt près de la large crique et le long de la rivière, village que les colons nomment Tuskaloosa en l'honneur du légendaire chef de la tribu des Choctaw.

 En 1817 est créé le territoire de l'Alabama et le 13 décembre 1819, Tuscaloosa est incorporé au territoire de l'Alabama, juste un jour avant que l'Alabama ne soit admis par le congres comme un état de l'union

 De 1826 à 1846 Tuscaloosa était la capitale de l'Alabama. Durant cette période, en 1831, "The University of Alabama" a été fondée. La population et l'économie de la cité se sont rapidement accru jusqu'au départ de la capitale pour Montgomery ce qui a causé un rapide déclin de la population.

 Pendant la guerre Civile suite à la sécession de l'Alabama à l'Union, plusieurs milliers d'hommes de Tuscaloosa ont combattu dans l'armée confédérée. Durant les dernières semaines du conflit une brigade des troupes de l'union investit la ville et brule le campus de l'université d'Alabama. Tuscaloosa, aussi, a subi beaucoup de dommages des suites de la bataille et a largement souffert des retombées économiques du Sud qui ont suivis la défaite.

 La construction d'un système d'écluses et de barrages sur la Black Warrior River par "The U.S. Army Corps of Engineers" dans les années 1890 a ouvert un lien peu couteux au port maritime du Golfe de Mobile, stimulant particulièrement l'exploitation et les industries métallurgiques de la région.

 Avec l'arrivée du 20ème siècle, le développement de l'université de l'Alabama et les équipements médicaux de la ville, plus une économie nationale forte, ont assuré à Tuscaloosa une croissance régulière, qui a continué à se développer jusqu'à aujourd'hui.

 De grandes sociétés telles que Michelin et JVC ont élu domicile dans la ville pendant la dernière moitié du 20ème siècle. En 1993 c'est l'apport des service de Mercedes qui personnifie le mieux la nouvelle ère de la prospérité économique pour Tuscaloosa.



 Culture populaire

 On retrouve le nom de la ville cité dans un jeu de mot de Groucho Marx, dans le film "Animal Crackers". Dépeignant le capitaine Spaulding, un explorateur africain, il explique qu'ils ont eu du mal à enlever les défenses des éléphants parce qu'elles était tellement étroitement coincées à l'intérieur. "Naturellement, en Alabama, les défenses sont plus lâche". (in Alabama the "Tusk-a-loosa").

 Une chanson inspirée par la ville "Flaggin' the Train to Tuscaloosa" écrite par Mack David et composée par Raymond Scott est créditée dans la bande sonore du film d'Alfred Hitchcock "The Trouble with Harry" (Mais qui a tué Harry).

 Townes Van Zandt chanteur de country- folk compositeur et poète mentionne Tuscaloosa dans sa chanson, "Waitin' Around to Die".

 "Tuscaloosa's Calling Me... But I'm Not Going" est une comédie musicale de Broadway dont la premiére a eu lieu le 1er Decembre 1975 et s'est poursuivi pendant 452 séances.



 Debbie Bond (The Alabama blues Project)

 Debbie Bond est une jeune musicienne qui a mis son art au service du blues. Elle lutte pour réhabiliter la mémoire des fondateurs oubliés et occultés, dans un État, l’Alabama, où il n’y a pas si longtemps il ne devait pas faire bon fréquenter le blues. Accrochée par le blues en Europe, elle a plongé dans les racines les plus profondes en jouant pendant 8 ans aux cotés de Johnny Shines.

 Outre son activité de musicienne, Debbie Bond milite pour garder le blues vivant, au travers de "l’Alabama Blues Project", fondation qu’elle a crée avec son mari, et dont elle est présidente. www.alabamablues.org Cette femme étonnante et talentueuse n’a pas fini de brandir la bannière du blues.

 Debbie est Américaine, elle a vécu en Angleterre à partir de l’âge de 8 ans jusqu’à ce qu'elle revienne aux Etats-Unis vers l'age de vingt ans. C’est en Angleterre qu'elle entend du blues pour la 1ère fois, et joue dans son 1er groupe.

 Debbie vit à Tuscaloosa et joue du blues depuis 1979. A cette époque Johnny Shines habitait ici et avec son groupe elle l’accompagne. Le fait qu’une blues legend comme Johnny Shines vive ici, a été une des plus grande opportunité de sa vie. elle a joué avec lui jusqu’à sa disparition en 1992. Après sa mort, Debbie a son propre groupe et travaille avec d’autres musiciens tels que Eddie Kirkland, Little Witt et Big Bo, Jerry McCain, et avec Willie King and The Liberators.

 C'est Johnny Shines qui l'inspire pour créer l’Alabama Blues Project. Il avait l’habitude d’aller dans les écoles et de parler de l’importance du blues en tant que roots music. Le fait que Johnny et d’autres musiciens de blues d’Alabama étaient oubliés fut un autre facteur déterminant dans cette création.

 La mission de l’Alabama Blues Project, est de préserver le blues de l’Alabama. Tout le monde connait Chicago et des endroits comme le Mississippi, mais il y aussi en Alabama une riche histoire du blues, dont les musiciens sont aujourd’hui tout simplement oubliés. Il n’y a pas un seul livre sur l’histoire du blues en Alabama ! Les gens ne réalisent pas que des femmes comme Big Mama Thornton, Dinah Washington et Odetta viennent de cet Etat, ou des harmonicistes tels que les légendes Jerry Boogie McCain et Wild Child Butler. l’Alabama Blues Project essaye de rétablir cette vérité et de mettre en lumière toutes ces grandes figures du blues natives de l’Alabama, et espère intéresser un maximum de personnes.

 Johnny Shines, né à Frazier, TN, est une véritable légende du blues. Il s'installe à Tuscaloosa, à la fin des sixties. Il continue à jouer le blues du Delta et restera un des derniers bluesman vivant du Delta blues. Dans les dernières années des seventies Johnny Shines tourne et enregistre avec Robert Jr. Lockwood. Il est victime d'une attaque en 1980, qui l'handicape dans son jeu, mais il reste cependant un formidable interprète.

 Au début des 1990's il apparait et joue dans le documentaire "The Search For Robert Johnson" avec Honeyboy Edwards, presenté par John Hammond Jr. Johnny Shines meurt le 20 Avril 1992, à Tuscaloosa.



 Willie King

 Willie King participe activement à l'Alabama Blues Project dont il est définitivement le "Bob Marley" du blues et sa mission est de propager la paix et l’amour autour du monde - ce qui semble être un des plus difficiles jobs actuels !!!

 Willie King est né à Prairie Point, MS, en 1943. Après que sont père ait quitté la maison familiale, Willie est ses frères et sœurs sont confiés aux soins de leurs grand-parents. Issu d'une famille ou la musique était omniprésente, un père bluesman amateur et un grand-père chanteur de gospel, il commence à jouer avec une corde cloué sur un arbre (Diddley Bo), et à neuf ans s'entraine même la nuit sur une guitare à une corde.

 En 1967 il se rend à Chicago pour essayer de gagner un peu plus d'argent. Après une année passée loin du sud, il revient à Old Memphis, Alabama. Il travaille comme vendeur de chaussures, de Cologne, et d'autres frivolités. Willie parcourt les routes rurales colportant les marchandises et parlant de politique, et finit par rejoindre le mouvement des droits civiques vers la fin de la décennie.

 En 1987, à l'occasion d'un festival à Eutaw en Alabama, Jim O'Neal le fondateur du "Blew Rooster Blues" est séduit par son style Juke joint et ses textes politiques, leur collaboration durera treize années, jusqu'à ce que O'Neal délocalise son Label. King se concentre sur sa propre communauté, forgeant des rapports avec la jeunesse locale par un programme d'éducation du blues.

 Exilé en France depuis 1993, Carl Caulkins est né en 1945 à Tuscaloosa, et garde de son enfance passée dans le Kansas un amour du piano qui lui vient de sa mère qui lui a enseigné la pratique de l’instrument et un autre des planches qui lui vient de son père, directeur de théâtre.

 Amoureux du blues, de la country et du rock’n’roll, Carl fera sa première scène à Denver pour ses vingt ans puis partira pour San Francisco à la recherche de ses héros.

 Après avoir rencontré James Koller et Neal Cassady, l’artiste deviendra auteur et compositeur puis adoptera Clay comme nom de scène en l’honneur de son père. Remarqué aux côtés de Wanda Jackson et de Doug Kershaw mais aussi régulièrement en compagnie de son ami Mike Greene de Bulldog Gravy, un autre Américain résidant en France, Clay se produit en solo partout où l’on veut de ses superbes American Songs & Stories pour que le blues puisse enfin être sous les feux des spotlights.



 Queen of the Blues

 Dinah Washington est née Ruth Lee Jones le 29 août 1924 à Tuscaloosa, elle était une chanteuse de blues, jazz et gospel. Naturellement, elle suit sa famille qui déménage à Chicago alors qu'elle n'est qu'une enfant. Jeune fille à Chicago, elle joue du piano et dirige la chorale de son église. Plus tard, elle étudie dans le "Walter Dyett's renowned music program" à la "DuSable High School" c'était une période où elle se produisait dans les Clubs sous le nom de Dinah Washington alors qu'elle jouait du piano et chantait dans la "Sallie Martin's gospel choir" sous le nom de Ruth Jones.

 Sa voix puissante et remplie d'émotion la fit surnommer Queen of the Blues (« reine du blues »). Au milieu des années 1950, la qualité de son chant et de ses interprétations, associée à un exceptionnel sens musical, séduisent de nombreux musiciens de jazz, parmi lesquels l’arrangeur Quincy Jones, les trompettistes Clifford Brown et Clark Terry, le saxophoniste Ben Webster ou encore le batteur Max Roach.

 Elle est décédée le 14 décembre 1963.



 Après ce bref tour de la ville, il est temps de retourner à la gare prendre un billet pour : Birmingham


 

 

Equipe du site

 

Copyright Au Pays Du Blues - 2007-2012 -