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Howlin’ Wolf
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Né le 10 juin 1910 à West Point (Mississippi) |
Mort le 10 janvier 1976 à Hines (Illinois) |
Instrument(s) : Guitare Harmonica |
Grandes dates |
Chester Burnett | | Howlin’ Wolf. Le loup hurlant, Chester Burnett pour l’état civil, est une des figures de proue du Chicago blues. Guitariste, chanteur mais aussi harmoniciste, il a enregistré de nombreux albums pour la maison de disques Chess et a rencontré tous les plus grands bluesmen de l'époque, notamment Willie Dixon.
Avec un harmonica et une guitare acoustique, il était aussi une voix. Ce chant très particulier démontre une certaine émotivité dans ses chansons.
Chester Arthur Burnett a eu une influence musicale qui s'étend du rockabilly des chanteurs des années 50, jusqu’au rock and roll classique. Howlin' Wolf est l'un des plus grands.
D’où vient l’homme, Chester Burnet de son vrai nom ? Il est né en 1910 à West Point dans le Mississippi, et a connu la condition humiliante de l’homme déchu, Noir dans un pays dominé par les Blancs. Son désir est bien exprimé dans sa célèbre interprétation de Sittin’ on Top of the world. | 
| | Enfance | | Enfant, Chester Burnett travaille dans la plantation de coton où ses parents sont nés, non loin de Tupelo, dans l'est du Delta. A 13 ans, il change de quartier et il devint un admirateur des bluesman en vogue, notamment Charley Patton.
Quand son père lui achète une guitare en 1928, il convainc Patton de lui donner des leçons, en plus il prend des leçons d’harmonica avec Sonny Boy Williamson et apprend à chanter en écoutant Blind Lemon Jefferson, Tommy Johnson, the Mississippi Sheiks, Jimmie “the Singing Brakeman” Rodgers, Leroy Carr, Lonnie Johnson, Tampa Red, et Blind Blake.
Travaillant dans les champs pendant la semaine, il joue tous les dimanches là où les paysans s'assemblent en compagnie, parfois, de Robert Johnson, Patton, Willie Brown ou Son House.
Il chante aussi dans le choeur de l'église baptiste du coin. Une enfance de pauvre durant laquelle sa mère tentait de joindre les deux bouts en vendant à la criée des chansons dans les rues, et désavouait la passion de son fils qui jouait de la musique du diable. | 
| | Howlin' Wolf | | Son surnom de Howlin’Wolf n’a rien de gratuit. L’homme domine du haut de sa stature de colosse, la scène de l’époque . Son chant est âpre et stupéfiant.
Une légende veut qu'on l'ait alors déjà surnommé « Wolf », à cause de sa conduite endiablée. Il apprend aussi les chants traditionnels du blues au contact des autres paysans.
Ce colosse (il pèse près de 130 kilos pour plus de 1 mètre 80 ) est très influencé par un autre natif de la région, le chanteur folklorique blanc Jimmie Rodgers, ancêtre du hillbilly. Ne parvenant pas à imiter son fameux yodel, il adopte à la place le hurlement du loup, d'où son surnom de Howlin' Wolf.
Mais sa façon de grogner, hurler, taper sur sa guitare viennent surtout de Charley Patton. Après un passage à l'armée durant la guerre, il rentre brièvement chez lui, puis s'établit à West Memphis, de l'autre côté du fleuve, dans l'Arkansas, berceau du blues électrique où convergent alors la plupart des musiciens du Delta, comme Albert King, B.B. King et Sonny Boy Williamson II. | 
| | Sa carrière | | Ce n’est qu’en 1945 qu’il essaye de vivre en chantant le blues, jouant de la guitare électrique (un des premiers à le faire) et de l’harmonica.
En 1948, il créé son premier groupe, où vont débuter deux très jeunes harmonicistes James Cotton et (Little) Junior Parker, ainsi qu'un fameux musicien de séances du genre, Matt "Guitar" Murphy.
Il anime un programme régulier de la station de radio KWEM, commandité par un fabricant de matériel agricole. Il est repéré par un jeune musicien local, Ike Turner, qui travaille alors comme chercheur de talents pour Modern, le label des frères Bihari, basés à Los Angeles. Le producteur local Sam Phillips, qui travaille pour Modern, mais aussi Chess, un jeune label de Chicago, enregistre en 1951 le premier morceau de Howlin' Wolf, Moanin' At Midnight, avec James Cotton et Ike Turner au piano.
"Leonard Chess" est plus prompt à réagir, mais les "Bihari" font réenregistrer à Howlin' Wolf le même morceau, qui trouvera rapidement une audience auprès du public des ghettos. L'autre face, "How Many More Years", sera lancée avec plus de succès encore par Chess, qui l'emportera finalement.
Bien qu’originaire du Delta il va devenir, avec "Muddy Waters", un des piliers du Chicago blues, il est l'un des premiers guitaristes à utiliser une guitare électrique.
Dès 1952, Howlin' Wolf vit, joue et enregistre à Chicago, se produisant au célèbre "club Sylvio's", situé dans le West Side, et voyage aux Etats-Unis et en Europe.
"Dixon" compose pour lui "Spoonful", "The Red Rooster" (1961) et "Back Door Man", qui figurent parmi les morceaux le plus repris de l'histoire du blues. Parmi ses accompagnateurs réguliers figurent le guitariste "Hubert Sumlin" et le pianiste "Henry Gray". | 
| | Le Revival | | Howlin' Wolf a aussi composé lui-même des standards comme Sittin' On Top Of The World, Smokestack Lightning (1956), Evil Is Going On (1954), No Place To Go et I Ain't Superstitious.
Comme tous ses copains, sa carrière décline progressivement vers la fin des années 1950 en raison du changement des goûts musicaux du public noir.
Howling Wolf a été l’un de ceux qui ont introduit le son du Blues dans le blues moderne, du Mississipi jusqu’à Londres.
Quand arrive le rock n’roll, les vieux blacks n’ont plus trop la cote.
Il sort de la semi obscurité grâce au support des groupes anglais de R&B du début des années 1960, notamment les Rolling Stones qui reprennent entre autres son titre Little Red Rooster.
La plupart des morceaux gravés dans les années 50 par Howlin' Wolf, qui est aussi une furieuse bête de scène, aboyant et se roulant par terre, entrent dans le bréviaire des jeunes groupes de rhythm'n' blues anglais du début des années 60. En 1964, les Yardbirds : Smokestack Lightning, un peu plus tard Cream : Spoonful, Sittin' On Top Of The World, côté américain, les Doors : Back Door Man.
Le renouveau du folk fait découvrir le blues des origines à un public blanc, jeune et plutôt aisé.
Howlin' Wolf se produit au cours des années 60 dans des festivals jazz, blues et folk. Il recommence à enregistrer pour Chess vers la fin des années 60, réinterprétant ses anciens morceaux.
Il se rend à Londres en 1970 pour enregistrer, à l'invitation des Rolling Stones, un album avec Eric Clapton, Steve Winwood, Ringo Starr, Bill Wyman et Charlie Watts, The London Howlin' Wolf Sessions.
Chess lui permet enfin, en 1973, d'enregistrer un album selon son coeur, l'excellent The Back Door Wolf. Il est alors déjà gravement malade : un accident de voiture, après un double infarctus, l'a blessé au foie. Il succombera des suites de cet accident quelques années plus tard.
Howlin' est mort à Hines, dans l’Illinois le 10 janvier 1976.
C’est un des rares bluesmen à avoir réussi sa vie financièrement et maritalement, avec Lilie la femme de sa vie. | 
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