Petit lexique des termes utilisés dans le blues



 Barrel House : Style de piano joué dans les "maisons bidons" des chantiers mobiles. Les pianistes y jouaient en suivant les coupeurs de bois ou les batisseurs de digue. Ce style assez proche du ragtime est l'ancêtre du piano blues. Sa caractéristique est une rythmique forte à la main gauche et l'accompagnement ou la mélodie à la main droite. Plus tard cette manière de jouer s'est retrouvée dans les villes, avant de donner naissance au boogie-woogie.

 Black cat bone : Os de chat noir, fétiche d'origine vaudou sensé faire naître l'amour ou ramener le ou la partenaire infidèle

 The Civil Rights Movement : Le mouvement des droits civiques (1955-1968) désigne le mouvement américain qui visait à établir une réelle égalité de droits civiques pour les Noirs américains en abolissant la législation instaurant la ségrégation raciale. Le pasteur protestant Martin Luther King, apôtre de la non-violence, en devient l'une des figures les plus célèbres.

 Diddley Bow : Le diddley bow est juste une corde entre deux clous. Si on la coince bien comme il faut, peut être avec une caisse ou quelque chose de creux pour donner du volume sonore, on peut utiliser un bottleneck pour y faire de la musique, et même du blues. Savons nous que l'artiste Bo Diddley s'appelle justement Bo Diddley?



 Down Home Blues : Down Home s'oppose à tous ce qui est marketing et industriel. Le Down Home Blues est un blues sans fioriture, où la spontanéité domine. C'est aussi ainsi qu'est désignée une forme de blues texan électrique et rudimentaire.

 Finger-picking : Le finger-picking est une technique de jeu qui consiste à gratter les cordes de la guitare en utilisant les doigts de main droite d'une façon très précise pour jouer des arpèges à partir de positions d'accord. Lien extérieur : http://guillaume.henaud.free.fr/finger.html

 Flat-picking : Le jeu la main droite, appelée "flatpicking", est utilisée dans une grande variété de styles, dont le bluegrass. Pour cette technique, il faut commencer par maîtriser une gamme spécialement adaptée au style country en général, et au bluegrass en particulier, la gamme pentatonique ouverte (open), à travailler dans plusieurs tonalités. Il existe aussi une technique particulière au solo bluegrass et country consiste à utiliser des éléments de phrase musicale, les licks, et à les enchainer à volonté.

 House Rent Party : Partie donnée dans un appartement afin de récolter une participation aux frais pour payer le loyer. Ces parties étaient très populaires dans les grandes villes et assuraient aux bluesmen qui y jouaient un petit bénéfice. De nombreux bluesmen ont commencé leur carrière de cette manière.

 Juke-joint : Les juke-joint sont les bars tenus par les noirs. Pauvres et misérables comme les propriétaires, ces bars accueillaient les joueurs de blues le weekend. On y buvait de l'alcool en dansant, fumant les cigarettes qui rendent nigaud, et de temps en temps on s'entretuaient. Appelé aussi Chicken shack.

 Race Records (Disques Raciaux) : La manie des américains à être un tantinet racistes fit qu'au début du siècle les disques enregistrés par des artistes noirs furent classés dans la catégorie "raciale". Les disques étaient donc divisés en deux sous groupes, ceux pour les blancs, et ceux pour les noirs. Par contre les bénéfices allaient surtout aux blancs... Les Allemands auraient interdit les disques raciaux en France pendant la seconde guerre mondiale. Une bande de fanas de jazz vendirent donc le célèbre St Louis Blues sous le titre La tristesse du roi Saint Louis.

 Shotgun House : La shotgun house (parfois nommée shotgun shack, shotgun cottage ou railroad apartments) est un type de maison américaine. Dans le Sud des États-Unis, ce style est celui de la majeure partie des maisons bâties entre la fin de la Guerre de Sécession (1861-1865) et les années 1920. Ce type de maison est d'abord apparu à la Nouvelle Orléans, mais on en trouve aussi à Chicago, en Californie ou à Key West, en Floride. Les shotgun houses restent aujourd'hui encore les logements individuels les plus répandus dans de nombreuses villes du Sud des États-Unis. À l'origine, la shotgun house était adoptée aussi bien par la classe moyenne que par les couches sociales plus défavorisées, mais elle est devenue, à partir des années 1950, un symbole de pauvreté. les shotgun houses se caractérisent par leur structure rectangulaire, leur forme en longueur, leur étroitesse en largeur (3,50 mètres tout au plus) et la présence de portes aux deux extrémités de la maison, à l'avant et à l'arrière. Elles comportent de trois à cinq pièces placées en enfilade, sans couloir ni vestibule.



 Sidemen : Le blues étant le plus souvent l'affaire d'un seul artiste, contrairement au rock ou au jazz où les groupes sont légion, les bluesmen ont fait appels à des sidemen, musiciens professionnels, pour leur servir d'accompagnateur. Ces sidemen composant l'orchestre du bluesman sont sous son autorité.

 Slide : Technique qui consiste à lier deux notes par un effet de glissé. Les premiers bluesmen utilisaient tous les outils en leur possession pour jouer en slide, notamment les goulots de bouteilles en verre. Maintenant on utilise souvent un instrument en verre ou en acier appelé bottleneck

 Songsters : Dans la première moitié du 20ème siècle, dans la campagne du Sud des Etats-Unis, les songsters avaient un importance capitale puisque c'est grâce à eux qu'on pouvait faire la fête en musique ! Les meilleurs songsters avaient un répertoire très vaste composé de chansons apprises de la génération précédente ou à l'occasion du passage d'un "minstrel show" ou d' un musicien itinérant. Les songsters parcouraient les Etats Unis en chantant un nombre impressionant de chansons dans toutes sortes de fêtes. Certains d'entre eux jouaient du blues et sont devenus des bluesmen à part entière.

 Work songs : Les premiers chants de travail work songs naissent dans le sud des Etats Unis et permettent aux esclaves de préserver leur sens musical, de rassembler la collectivité à l'insu des blancs et de maintenir une des manifestations les plus exemplaires de leur culture. Essentiellement chantés dans les champs de coton, sur les chantiers de voies ferrées ou en prison, ces work songs se développent a capella dans un échange d'appels et de réponses. Un soliste lance une phrase, aussitôt reprise en choeur par le groupe, contribuant ainsi à soutenir l'effort ou à alléger la peine. Sans aucun instrument, interprété avec ferveur et scandé sur un rythme répétitif et puissant le work songs est la forme la plus proche des musiques africaines originelles.

 

 

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