Otis Rush



Né le 29 avril 1934 à Philadelphia (Mississippi)

Instrument(s) : Guitare Harmonica Chant 

Grandes dates

29 avril 1934

Naissance à Philadelphia (Mississippi)

1948

Tout commence avec la rencontre de Muddy Water, Otis a trouvé sa voie.

1953

Après avoir commencé par apprendre l'harmonica pour des questions financières, Otis commence la guitare.

1956

Wille Dixon avec qui il s'est pris d'amitié, lui fait signer son premier contrat avec "COBRA". Il enregistre «I Can't Quit You Baby" sous le pseudonyme de Little Otis

1960

Après la faillite de "Cobra" il suit Dixon chez "Chess" et sort «Three Times a Fool" et "All Your Love (I Miss Loving)", Puis «So Many Roads, So Many Trains». Pour survivre il joue en tournée dans les combos de T-Bone Walker et Little Richard et on le trouve au coté d’Ike Turner.


 

C’est à Philadelphia, dans le Mississippi, que Otis Rush voit le jour le 29 avril 1934. En 1948, comme beaucoup de ses pairs, il monte à Chicago où il commence à travailler sérieusement son jeu de guitare. A noter que Otis Rush est gaucher, mais qu’à la différence de beaucoup de guitaristes gauchers, il joue d’un instrument pour droitier à l'envers sans en changer les cordes. D’aucun pensent d’ailleurs que cela contribue à son son très distinctif. Parmi d’autres guitaristes qui emploient cette méthode on peut citer : Albert King, Dick Dale, Doyle Bramhall II, Coco Montoya and Lefty Dizz.
Rapidement il commence à se faire un nom en jouant dans les clubs du South Side et du West Side. Avec son chant, déclamatoire et théâtral, porté par sa voix de baryton très soul et ses solos très expressifs, Otis Rush crée un style personnel tout à son image : taciturne, introverti, pessimiste et désespéré. Tout cela lui vaut le respect immédiat de tous les bluesmen locaux. Cette combinaison, plus agressive que ce qui se faisait à ce moment là à Chicago, va inspirer des guitariste comme Luther Allison ou Freddy King.

 
 

Tout cela va lui permettre d’enregister (sur une période courant de 1956 à 1958) pour le label Cobra dirigé par Eli Toscano et Willie Dixon. Il y obtient son seul succès en 1956, “I can't quit you, baby”, qui signale l'émergence du West Side Sound. En quelques années, Rush réalise pour Cobra des enregistrements magnifiques avec des sommets comme “All your love”, “My love will never die”, “Groaning the blues”,” Double Trouble”... Mais, paradoxalement, les ventes ne suivent pas. Après l'assassinat de Toscano, Otis Rush suit Dixon chez les disques Chess, enregistrant encore quelques très beaux titres pour ce légendaire label (Albert King & Otis Rush : “Door to door”). Il signe ensuite avec Duke Recording, pour lequel il réalisera en 1962 le magnifique “Homework”. Il figure d'ailleurs en bonne place sur l'anthologie "Chicago/The blues today vol. 2" (Vanguard), concoctée par Sam Charters.

 
 

À partir de 1966, et d’une participation fort remarquée à l'American Folk Blues Festival, Otis Rush traverse une période sombre : les engagements se font plus rares, son contrat avec le label Capitol tourne à l’échec, et son album “Mourning in the morning”, bien qu’enregistré dans les fameux studios Muscle Shoals dans l’Alabama, et produit par Michael Bloomfield et Nick Gravenites de Electric Flag, n’obtient pas le succès escompté. Cependant, il continue de perfectionner son jeu de guitare, étudiant Kenny Burrell et Jimmy Smith et absorbant le style d'Albert King. Il enthousiasme les quelques amateurs qui réussissent à l'entendre dans les clubs les plus modestes de Chicago. Malgré tout Rush reste très apprécié par la critique comme par les musiciens tels Duane Allman, Eric Clapton ou Mick Taylor, et croit fermement en un come back qui hélas tarde à arriver.

 
 

Après 1974 les choses semblent commencer à évoluer de nouveau favorablement. Otis Rush effectue plusieurs tournées couronnées de succès en Europe et au Japon et enregistre plusieurs albums pour Delmark Records (avec en particulier “So many roads” concert particulièrement réussi au Japon en 1975) et Sonet Records en Europe. Mais il faut dire que, malgré des moments de génie, ses apparitions en public ne sont généralement pas au niveau de sa légende. Instable et impulsif, il lui arrive souvent de bâcler son concert, voire de quitter brusquement une tournée. Son vrai retour sur le devant de la scène se déroulera en 1985 où il effectue une tournée à travers les USA qui sera immortalisée sur un album live enregistré au San Francisco Blues Festival. Auparavant, en 1984, Rush aura eu la joie d’entrer dans le Blues Hall of Fame.

 
 

En 1994 Rush sort “Ain't Enough Comin' In”, sa première vraie nouveauté studio depuis 16 ans. Avec “Any Place I'm Goin'”, paru en 1998, il va remporter son premier Grammy Award récompensant le meilleur album de blues traditionnel.
Depuis Otis Rush n’a produit aucun autre album studio, mais il continue toujours à écumer les clubs de Chicago et se produit périodiquement avec d'autres grands du blues comme Eric Clapton.

 
lien direct vers la discographie de Otis Rush
 

Biographie écrite par Devil's Slide


 

 

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